Un ballet de la nature
Il est des instants où la nature, dans son infinie splendeur, invite à la contemplation
À Saint-Valery-sur-Somme, lorsque les grandes marées atteignent leur apogée, la baie se mue en un théâtre éphémère d’émotions. Sur la petite plage nichée au pied des vestiges de la Tour Harold, la mer, telle une artiste capricieuse, transforme le rivage en une délicate lagune.
Son clapotis discret et fugace nous murmure d’immortaliser sa présence, avant qu’elle ne disparaisse aussi vite qu’elle est venue.
Assis sur les gradins de la digue, on contemple, émerveillé, ce va-et-vient incessant : la barque
traditionnelle du huttier côtoie les bateaux de plaisance et les Charcots, tous transportant l’âme
des marées dans un ballet gracieux. Ciel et mer s’unissent dans un azur infini, offrant une
sérénité rare.

Au détour du Cap Hornu, les eaux hautes submergent les anciennes falaises du Mont Leucone,
immergeant les prés salés comme une Atlantide secrète. Seul subsiste un îlot, fragile vestige
d’un gabion défiant les flots. La baie devient alors un immense miroir où Le Crotoy et le
Marquenterre s’estompent à l’horizon, pareils à des mirages lointains.
Et puis, comme un souffle divin, les eaux se retirent.
La baie renaît, révélant ses trésors enfouis : oiseaux et hommes reprennent leur place, foulant le sentier littoral. Les senteurs marines, mélange d’iode et d’algues, viennent caresser nos sens, rappelant les bienfaits d’une nature généreuse et vivante.

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